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Pierre Mac Orlan, de son vrai nom Pierre Dumarchey, rêvait de devenir peintre : "Je voulais peindre, sans trop me rendre compte de l'étendue de ce désir. J'étais d'ailleurs mal outillé, mal instruit."

Admirateur de Toulouse Lautrec, il s'inspire du monogramme du portraitiste de La Goulue pour créer le sien. A Rouen, il décore une auberge, "Le Petit Navire", et à Montmartre, il vend des gouaches à sujet sportif. Et c'est en venant, sur les conseils de Chas Laborde, proposer des dessins au Rire qu'il fait la connaissance de Gus Bofa.

Ses dessins illustrent ses propres livres, comme Les pattes en l'air, ou Contes de la pipe en terre, mais aussi ceux d'amis comme Robert Duqesne (Monsieur Homais voyage, en 1905) ou Nino Frank (Montmarte ou les enfants de la folie en 1956).

La critique est généralement peu aimable avec les dessins de Mac Orlan, quand elle ne les ignore pas complétement. Pourtant les aquarelles dont il illustre Sous la lumière froide en 1926, ou les dessins des Vrais mémoires de Fanny Hill sont loin d'être inintéressants.

Mais en Gus Bofa, avec qui il partage une facination pour les difformités morales et physiques des hommes, Mac Orlan a trouvé l'illustrateur idéal, réglé en permanence sur la même longueur d'ondes.

Sur la photo : Mac Orlan et Pascin à St Cyr-sur-Morin.

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