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Membre fondateur de l'Araignée, André Foy est ainsi décrit par Jean Galtier-Boissière :

"Il a de l'imagination, ce qui est rare chez les artistes, et de la plus cocasse. M. Cuvier reconstituait, paraît-il, un plésiosaure ou un mégalothérium à la seule vue d'une quatrième vertèbre. Foy, lui, braucoup plus fort, créa jadis de toutes pièces et sans le secours d'aucune vertèbre numérotée, une ménagerie authentique de monstres abracadabrants, mais parfaitement viables. Foy, je l'ai déjà dit - excusez-moi si je vous demande pardon de me répéter - serait le metteur en scène idéal pour un auteur de féerie ou un cinéaste doué de quelque fantaisie."

Pour Francis Carco :

" Des dessins sommaires au trait très gros comme si M. André Foy, au lieu d'y
tremper la pointe métallique, avait plongé l'autre extrémité du porte-plume dans l'encre de Chine. Ailleurs, des compositions très fouillées, aux lignes d'une extrême finesse, promenades de subtiles aiguilles. Partout, une forme très personnelle, une grande distinction d'esprit, cent trouvailles de présentation, de décor, où la cocasserie de visages ovoïdes, l'ampleur d'un ventre contrastent avec le délié d'une fleur et l'élancé d'un lévrier.
(...) Une abondante production où rien n'est bâclé, où n'apparaît jamais un symptome de lassitude, un souci obstiné de la trouvaille d'attitude, de décor, d'intention, un sens du monstrueux, du burlesque que rien ne limite et ne vulgarise, font du labeur de M. André Foy l'un des plus charmants et des plus honorables de l'humour français."
(Francis Carco, Les Humoristes,1921).

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