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Louis Touchagues, né à Saint-Cyr-Au-Mont-d'Or, étudie à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon, avant de venir à Paris en 1912. Il y apprend l'architecture et l'art de concevoir des décorations et des étoffes. C'est le Salon de l'Araignée qui, en 1925, le révèle comme illustrateur. Il privilégie une certaine forme d'abstraction et des contrastes en noir et blanc.
On lui doit aussi des céramiques, des décors muraux (le paquebot "France"), des costumes et des décors de théâtre, etc.
Peintre, il fait le portrait de nombreuses personnalités parisiennes.
Décoré de la Légion d'honneur en 1948, il publie son autobiographie en 1954, En dessinant l'époque.
De lui, André Salmon écrit : "Mais avec Touchagues, nous sommes au coeur de la France. Il n'est pas Européen pour un pfennig,pas pour un kopeck. Déformateur autant que l'oublié Jossot, avec un trait fil de fer, il renouvelle la satire politique d'une manière aussi décidée que celle d'un Giraudoux aux chapitres vécus de Bella. Son amour et sa connaissance du Cirque, l'amènent à d'étonnantes transpositions, dont son Dictateur donne la clé." (L'Art Vivant n°61, 1 juillet 1927).
Pour Pierre Mac Orlan, il est "le plus fantaisiste de tous les dessinateurs français, le seul à danser sur la corde raide au-dessus d'un beau grand pays bourgeois. Touchagues ordonne les imbéciles en féeries. Ol peut, s'il le désire, illustrer à sa manière noire l'ordre de mobilisation de la principauté de Monaco." (préface au IX° salon de l'Araignée, 1927).

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