BOFA, CRITIQUE LITTÉRAIRE

Créé dans les tranchées par le caporal Jean Galtier-Boissière, en réaction contre les mensonges de la propagande, « Le Crapouillot » reprend du service en 1919 pour « dire des vérités sur un certain nombre de sujets et soutenir jeunes écrivains indépendants et artistes d’avant-garde ». A partir du 15 janvier 1922 et jusqu’en 1939, date à laquelle Galtier-Boissière préfère saborder son journal plutôt que de le soumettre à la censure, Gus Bofa y tient la chronique littéraire sous le titre ironique de « Les livres à lire… et les autres ». Lecteur boulimique, Bofa traite de l’actualité littéraire avec une rigueur implacable et une autorité incontestée. Ce critique atypique, indépendant des éditeurs comme des coteries littéraires, se taille vite une réputation de rigueur et d’intelligence, et André Malraux lui envoie ce mot : « Merci de ce que vous avez écrit de ma « Voie Royale ». Vous savez aussi bien que moi qu’une critique signifie ce que signifie sa signature. J’aime la vôtre depuis un bon moment ». Les chroniques de Gus Bofa, parfois féroces, souvent drôles, toujours lucides et précises, auront donné aux lecteurs du « Crapouillot » l’envie de découvrir Bernanos, Bove, Céline, Cohen, Faulkner, Giono, Malraux, Saint-Exupéry et beaucoup d’autres. On peut faire de plus mauvais choix!

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